THE SPARROW SINGS WHILE THE WOLF IS NOT HERE.

╼╾ LEWENN & GANYMÈDE ╼╾

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« ♪ Oh, say, can you see, by the dawn's early light, What so proudly we hail'd at the twilight's last gleaming ? Whose broad stripes and bright stars, thro' the perilous fight, O'er the ramparts we watch'd, were so gallantly streaming ? ♫ » Une voix semble s'élever dans les airs, accompagnée de quelques gazouillements volatiles. Après une matinée de labeur et d'avoir envoyé ma sœur à l'école, j'avais pris la décision d'aller m'exiler dans la forêt plutôt que d'aller à la rencontre des orphelins issus des obédiences diverses afin de pouvoir profiter de l'absence des mortels pour pouvoir pratiquer un divertissement interdit. Chanter. À force de m'être tu durant plusieurs journées d'affilées, le besoin était plus qu'oppressant. Certes je n'avais pas le droit d'élever la voix normalement et l'écho des bois pourrait être aisément repérable alors que ma belle voix ne ressemblait en rien à ceux des créatures qui existaient en toute liberté ici. Pour ceux qui n'avaient jamais entendu un chant devait peut-être en douter, et chercher la créature capable de produire de telles notes, mais pour les autres qui comprenaient aisément que quelqu'un s'amusait, ils allaient sans doute s'attaquer à moi ou me balancer directement à notre chère reine. Qu'importe. Je voulais chanter, je chanterais. J'ai été assez meurtri durant ces années pour ne plus oser me dresser contre l'oppression tyrannique. Et puis, comment pouvait-on oser éviter à ce que les personnes puissent travailler autre chose que leur travail ? Ne serait-il pas beau de voir des Hommes posséder un son aussi agréable qu'un rossignol ? Ne voudrait-elle pas avoir des serviteurs qui pourraient lui chanter des sérénades à longueur de journée ? Voir les divertissements s'éteindre serait une chose terrible. Aussi je ne possédais pas une culture énorme en musique jusqu'à chanter l'hymne américain qui n'avait plus vraiment de sens aujourd'hui. Mais même sans connaître beaucoup de morceau, j'étais prêt à entraîner ma voix jusqu'à mort s'en suive. Profiter de plus, du paysage qui m'était donné pour avoir une résonance des plus délicieux. Fermant les yeux et vivant l'instant, j'enchainais. « ♪ And the rockets' red glare, the bombs bursting in air, Gave proof thro' the night that our flag was still there. O say, does that star-spangled banner yet wave O'er the land of the free and the home of the brave ? ... ♫ » La dernière note élevée finit par s'éteindre progressivement tandis que le reste des paroles restent coincées dans ma gorge. J'avais ouvert les paupières pour finalement découvrir un homme face à moi qui semblait me dévisager. Un silence de mort s'imposa dans mon esprit tandis que j'essayais d'analyser la situation. Au vu de sa tenue, cela ne pouvait être qu'un rubis qui m'avait entendu chanter un peu trop fort. J'essaye de déceler ce qu'il se passe dans sa caboche à lui. Est-ce qu'il était contrarié parce que j'avais défié les lois ? Ou alors était-il aussi transi que moi, pétrifié par la confusion. En ayant oublié le temps quelques instants, j'avais eus l'impression d'être autre part, dans mon propre monde. Avais-je réussis à l'emmener avec moi et le sensibiliser à cet art si délicat ? J'espérais. Dans le cas contraire, cela voulait signifier que je serais condamné à une peine. Je ne savais laquelle, mais j'espérais dans tout les cas qu'elle ne me séparerait pas de ma petite sœur alors qu'elle devrait exister d'elle-même, bien que je pouvais également aussi faire confiance pour les autres pierres vertes pour s'occuper d'elle. Après, je me disais que rien n'était perdu. Je pouvais encore essayer de fuir et de me cacher dans les bois, juste le temps que les rubis et leur mauvaise reine ne m'oublient et abandonnent les recherches. Ou encore mieux. Ici vivent les loups et je pouvais communiquer avec eux. Une meute pourrait mettre l'homme K.O. si ce dernier ne se décidait pas à rameuter les siens pour me capturer. Instinct de survie quand tu nous tiens. Je n'avais pas moins l'air d'une biche face à son prédateur, figée par l'angoisse. J'ose alors faire un pas en arrière pour montrer que je ne souhaitais pas me battre mais que je désirais surtout pas me laisser attraper par ce dernier. « - Je vais m'en aller... Tu ne m'a pas vu... » osais-je dire enfin, prenant pour la première fois la parole depuis notre rencontre, sans chanter. La suite... À lui de décider ce qu'il comptait faire, il devrait en assumer les conséquences.

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Il avait sourit. Un sourire que je peinais à deviner les intentions. Était-ce un sadisme qui émanait de lui ou voulait-il se montrer véritablement à mon égard ? Par l'inquiétude et l'incompréhension, mon cœur se mit à battre à toute vitesse jusqu'à même soulever et gonfler ma poitrine à chaque battements. Je voulais réellement croire qu'il ne me désirait aucun mal. Qu'il était venu là non pas pour me capturer mais pour m'écouter. Pourtant, sa stature de Rubis ne faisait presque aucun doute quant à l'allégeance qu'il devait porter à sa Reine. Ils sont comme ses chiens de gardes prêt à faire n'importe quoi pour que ses lois soient appliqués. Il ne pouvait qu'avoir les émeraudes, les plus rabaissés par la dame pour oser à l'encontre de la lois. Et puis après tout, il risquait peut-être quelque chose s'il ne me rapportait pas. Il devait faire son devoir pour ne pas se faire punir à son tour. Mais il semblerait que non. Il n'avait pas d'armes en mains pour me blesser ni même de filet pour me retenir. Et mieux encore, il ne bougeait pas d'un poil, se contentant simplement de me dévisager tandis que je le faisais également, jugeant du danger qui se dressait contre moi et ne sachant si je pouvais me permettre de rester quelques secondes à profiter du territoire, où si je devais laisser la place au nouveau venu et m'envoler vers mon obédience pour reprendre du travail, voir si mes petits caprinés allaient bien. Au lieu de cela, alors que je m'apprêtais à faire volte-face, l'individu pris la décision d'élever enfin la voix. « - Attends deux secondes. Tu chantes bien. » Il baissa la tête et regarda ses pieds comme s'ils n'assumaient pas ses paroles. C'était bien la première fois que j'entendais cela, bien que, c'était également la première fois que j'avais un public. La confusion s'installa de plus en plus dans mon esprit. Jouait-il les comédiens pour essayer d'attirer ma naïve sympathie ou était-il réellement sincère ? La pauvre petite créature qui connaissait bien plus les bêtes que les hommes ne sauraient savoir comment déceler le vrai du faux lorsqu'il faut découvrir les intentions d'un être entraîné pour condamner sa propre espèce suite à des fautes parfois improbables. Et la seule bonne chose que je trouvais à faire était de lui sourire alors à mon tour et de me rapprocher de quelques pas sans pour autant être tout prêt, je me permettais de garder un espace de sécurité. Chose stupide en soit lorsque l'on sait qu'il ne lui suffirait plus que de faire un bond puissant pour me sauter dessus et me plaquer au sol. « - Merci ! » fis-je alors sincèrement tout en gardant mon sourire que l'on pourrait considérer comme malicieux. Je restais donc silencieux quelques instants, maintenant incertain de partir comme curieux de découvrir le personnage qui se présentait à moi. « - Tu... Tu ne vas pas m'arrêter, n'est-ce pas ? » demandais-je donc, comme si les paroles pourraient enfin me rassurer et connaître ses intentions. Et même s'il désirait réellement me punir pour avoir chanté, il n'allait certainement pas me le dire. Il pouvait éventuellement se comporter comme ses Rubis jouant au chat et à la souris avec leur proie avant de les achever. Il allait alors garder mon prénom ou du moins mon visage dans son esprit pour ensuite me rattraper et me tourmenter... Bien qu'au vu de sa stature et de son comportement présent, il semblait être incapable de faire mal à qui que ce soit. Comme s'il n'avait pas le cœur à faire son métier correctement. Lui aussi a-t-il été victime des caprices de la Reine ?